L'Aïkido est à la fois un art martial, un sport et une philosophie.
Axé sur la défense et le respect de l'adversaire,
il exclut toute idée de combat et de compétition.
L'Aïkido se compose de techniques de défense à mains nues,
ainsi que de l'apprentissage de certaines armes.
L'aïkido se base sur le principe de la « concordance des énergies »:
Les techniques à mains nues en Aïkido peuvent se pratiquer (à quelques exceptions près) debout ou à genoux. Dans ces différentes formes, le travail est accentué sur plusieurs composantes.
C'est la forme de travail la plus courante. Tori (celui qui exécute la technique) et Uke (celui qui attaque) sont debout. Dans cette position la mobilité des deux partenaires est maximale et permet la réalisation de toutes les techniques.
Tori et Uke sont à genoux, appuyés sur les orteils (kiza) ou dessus du pied au sol (seiza). D'un point de vue martial, ces techniques étaient parfaitement justifiées au Japon du début du siècle, où la position seiza était courante.
Aujourd'hui, le travail à genoux n'a plus vraiment d'intérêt pour le combat réel. Cependant, son étude fait partie intégrante de l'Aïkido car dans cette position, la mobilité de Tori est réduite et force à travailler la souplesse des jambes et des chevilles, le mouvement et le déséquilibre.
La position à genoux permet d'effectuer, en plus de la grande majorité des techniques d'Aïkido, certains exercices de relaxation, généralement en fin de cours.
Dans cette position, Tori est en infériorité par rapport à Uke, tant du point de vue de la mobilité que de la force. Cette configuration force Tori à travailler les déplacements à genoux et l'obtention du déséquilibre d'Uke.
D'un point de vue martial, cette position peut être utile si l'attaquant est parvenu à mettre l'aikidoka à terre. Elle offre néanmoins un éventail beaucoup plus restreint de techniques faisables.
En Aïkido, chaque technique peut être réalisée sous deux formes différentes : omote et ura. Cette dualité est directement inspirée du jiu jitsu.
Le terme omote, difficile à traduire, résume l'état d'esprit dans lequel on se trouve à l'approche d'un évênement prévu à l'avance.
En Aïkido, une technique effectuée dans sa forme omote signifie que Tori va rentrer sur Uke, lui passer devant. Il est donc exposé à l'attaque. Le parallèle avec le terme omote s'explique par le fait que la technique sera efficace si elle parvient à stopper l'attaque d'Uke très tôt, un peu comme si Tori s'y attendait.
Le terme ura réume l'état d'esprit dans lequel on se trouve lorsqu'on doit faire face à un évênement imprévu.
En Aïkido, une technique effectuée dans sa forme ura signifie que Tori va contourner Uke, lui passer derrière. Il est donc moins exposé à l'attaque. Le parallèle avec le terme ura s'explique par le fait que Tori va laisser passer l'attaque d'Uke, un peu comme s'il s'était laissé débordé ou surprendre, qu'il n'avait plus de moyen efficace de bloquer l'attaque, et qu'il devant par conséquent éviter l'attaque sans chercher à la stopper.
D'un point de vue martial, les formes ura seront privilégiées car elles supposent moins d'anticiper l'attaque. Le pratiquant confirmé peut néanmoins arriver à suggérer l'attaque à Uke par son attitude et sa posture. De cette manière il pourra alors plus facilement placer une technique en forme omote.
Dans les écoles de jiu jitsu, seule la forme omote des techniques était enseignée aux élèves extérieurs. La forme ura, plus efficace, était gardée secrète pour les élèves attitrés de l'école. Morihei Ueshiba conserva ces techniques principalement dans un but pédagogique, car elles exigent plus de précision et d'anticipation.
Source : Wikipedia, article Aïkido
Une technique d'Aïkido peut systématiquement se décomposer en 3 phases :
La sortie d'attaque est primordiale car de sa perfection dépend la suite de la technique :
La maîtrise de la distance et du timing (ma-aï : distance, espace/temps) demande de longues années de pratique.
En Aïkido, on peut distinguer deux déplacements essentiels utilisés dans la sortie d'attaque : irimi et tenkan.
Le terme irimi désigne le déplacement consistant à avancer sur Uke tout en se décalant légèrement pour éviter son attaque. L'intention de cette entrée est de bloquer Uke, de le géner pour entraver son mouvement.
Plus globalement, irimi désigne l'action qui doit être faite en réaction à une situation agressive anormale, pour laquelle il faut changer les choses, modifier le cours des évênements.
Le terme tenkan désigne le déplacement consistant à pivoter ses anches par rapport au pied avant qui reste fixe. Sur une attaque frontale, l'intention est de la laisser passer, de ne pas la perturber.
Plus globalement, tenkan désigne l'action qui doit être faite en réaction à une situation agressive normale, pour laquelle il faut conserver le caractère naturel.
D'autres types d'entrées existent, combinant parfois irimi et tenkan (tai sabaki).